Située sur les bords du Gardon, Alès est une ancienne cité située sur la voie Régordane, tronçon de l'ancienne voie permettant de relier l'Isle de France au bas Languedoc. De ce fait Alès est une cité importante. On trouve des traces d'habitat datant des époques préhistorique sur les colines alentours ainsi que des vestiges d'habitat protohistorique, permettant de certifier une ocupation ancienne. De l'époque romaine reste peu de chose, si ce n'est certaines dénominations carractéristiques de la vie agricole de cette période.On pourrait dater le premier essor de la ville du IXème siècle, quand le traité de Verdun ayant scindé l'empire Carolingien, la voie Régordane est devenue la voie la plus orientale pour relier le port de Saint Gilles. Cette voie va devenir au cours des siècles qui vont suivre un itinéraire très important, avec routes pavées, constructions d'ouvrages importants et enrichissement par les droits de péages instaurés. C'est au XIVème siècle que l'élargissement du royaume, permettant de passer par la vallée du Rhône moins accidentée, signera le déclin de cette voie et de fait de la ville d'Alès.La ville haut lieu de la résistance protestante est obligée de se rendre, le 17 juin 1629, après un siège de 9 jours des troupes de Lois XIII. La paix d'Alès fut signée et protestants et catholiques purent célébrer librement leurs offices. Un fort Vauban fut construit sur la partie haute de la ville et permettait de contrôler cette zone à forte densité hugenaute. Louis XIV créat l'Evêché d'Ales. C'est au XIXème siècle que Alès reprend vie en devenant le pôle principal houillé, avec la mise en activité des mines dans toute la vallée. L'activité industrielle redémarre, l'ancienne voie Régordane est remplacée par une nouvelle route moderne permettant des déplacements plus faciles. La première ligne de chemin de fer reliant Beaucaire à La Grand Combe est réalisée, bientôt suivie d'une autre d'Alès à Bessège et de divers tronçons sur Salindres, le Martinet, Saint-Florent-sur-Auzonnet, les Mages. Tout le bassin minier est ainsi directement relié à la Méditérannée. En 1843 une ordonance royale crée une école chargée de former les maîtres ouvriers mineurs, cette école est au fil des ans devenue une institution dénommée aujourd'hui Ecole des Mines d'Alès, une des grandes écoles françaises.C'est à partir du milieu du XXème siècle que la vallée et Alès voient leur activité décliner. D'autres sources d'énergies sont arrivées, le gaz, l'électricité prennent leur place, puis l'industrie nucléaire. Petit à petit l'extraction deviens moins rentable et les mines ferment. Toute l'activité minière sera arrêtée vers la fin des années 70.
Aujourd'hui Alès reprend une activité commerciale et touristique. Malgré les grands travaux qui ont défiguré la vieille ville dans les années 60, il reste à Alès un patrimoine culturel important qui est remis en valeur et permet de valoriser le développement touristique.